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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 12:14

34, rue de Poterie

Cette propriété fut vendue en 1697 par Guillaume Grip à Elisabeth du Chemin, veuve du seigneur de Tocqueville. Elle comprenait alors une maison avec cour et jardin, une autre petite maison et une écurie. Le 24 avril 1713, Jacques Gallien, héritier de Nicolas Gallien, vend à l'héritier d'Elisabeth du Chemin, Guillaume Clérel, sieur d'Auville, la moitié d'une maison située rue de Poterie, jouxtant au levant "la maison neuve dudit sieur acquéreur". L'hôtel avait donc été construit peu avant cette date. Le 6 nivôse an 14, Hervé Louis Bonaventure Clérel de Tocqueville revend cet hôtel à Bernard Henri Louis Hue de Caligny, propriétaire de l'hôtel de Grandval-Caligny, qui le cède le 1er mars 1811 à Eustache Mathieu Albert Molbec, sieur de Briges. Le 3 février 1820 l'hôtel de la rue de Poterie est racheté par Adrien Pelée de Varennes. Adrien-Marie Joseph Pelée de Varennes, né à Montargis le 18 septembre 1769, époux de Amélie Catherine Françoise Lesage, fut ingénieur ponts et chaussées, et devint en 1830 maire de Valognes. En 1827, ce dernier acquiert les maisons sur rue cachant la façade de l'hôtel, et fait construire l'entrée actuelle, flanquée de deux colonne et close par une grille en fer forgé.

Valognes-hotel-Pelee-de-Varennes-copie-1.jpg

façade sur cour

L'hôtel de Varennes, édifié entre cour et jardin, en retrait de la rue de Poterie, présente un plan massé. La façade se compose de sept travées délimitées aux angles de l'édifice par des chaînages d'angle traités en bossage. L'élévation s'organise autour d'un avant corps central, large de trois travées, entouré de par et d'autre par deux travées. Cet avant-corps central parementé en pierre de taille, est renforcé aux angles par des pilastres et couronné par un fronton triangulaire percé d'un oculus. L'accès à la porte d'entrée se fait par un perron en fer à cheval dont le palier abrite une porte menant au sous-sol. Le traitement des ouvertures du rez-de-chaussée - la porte d'entrée coiffée en plein-cintre et les fenêtres à linteau cintré - se différencie des autres baies du premier étage, à simple linteau droit. Deux lucarnes éclairent le niveau des combles. A gauche de la façade sur cour une petite tour semi hors oeuvre renferme un escalier de service en vis. L'ensemble de l'édifice repose sur des caves voûtées destinées à abriter cuisine, laverie et cellier. L'édifice présente un plan double en profondeur, avec des pièces en enfilade au rez-de-chaussée tandis que le premier étage et les combles sont distribués grâce à un corridor central. Les combles renfermaient les chambres des domestiques.

Stéphanie Javel et Julien Deshayes

Apports historiques de M. Michel Muller

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