Ce site présente les actualités proposées par l'équipe du Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin. Il contient également des dossiers documentaires consacrés au patrimoine et à l'histoire de Valognes, Bricquebec et Saint-Sauveur-le-Vicomte.
11, rue des Capucins
L'édifice sur une carte postale du début du XXe siècle
La maison situé au n° 11 de la rue des Capucins constituait initialement une dépendance de l’hôtel Ernault de Chantore et figure probablement parmi les différentes acquisitions effectuées à la fin du XVIIe siècle par Bertin Claude Jobard, sieur des Valettes, pour constituer l’assise foncière de sa propriété. La trace de percements, incluant une porte et d'anciennes fenêtres à meneaux obstruées, ouvrant jadis sur la façade postérieure de l'édifice, dans le jardin de l'hôtel de Chantore, confirme cette hypothèse.
Etat actuel après transformation en logement
Entre le 29 septembre 1813 et le 29 septembre 1814, Sainte Marie-Madeleine Postel vint occuper cette demeure, louée à son intention par l’abbé Cabart, avec les membres de la communauté encore naissante des Sœurs des écoles chrétiennes de la Miséricorde. Sœur Rosalie, née Anne Tostain, entrée en religion en 1811, y décéda dans des conditions assez misérables le 14 mai 1814. L’édifice est converti en chapelle commémorative, dédiée à sainte Marie Madeleine Postel à la demande de E. Rabec, chanoine honoraire, curé de Valognes qui obtient une autorisation de l’évêque en date du 11 novembre 1912. Dans le dernier quart du XXe siècle, la chapelle est de nouveau transformée en logement. La demeure est restée depuis propriété des sœurs de l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, qui revinrent à Valognes en 1854 pour administrer l’infirmerie et la lingerie du collège de la ville. De 1856 à 1923, les Sœurs des écoles chrétiennes de la Miséricorde dirigèrent également un établissement gratuit d’enseignement, au quartier du Gravier.
La chapelle commémorative avant sa suppression,
carte postale du début du XXe siècle
J. Deshayes, octobre 2012