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Ce site présente les actualités proposées par l'équipe du Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin. Il contient également des dossiers documentaires consacrés au patrimoine et à l'histoire de Valognes, Bricquebec et Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe (ou hôtel Le Gardeur de Croisilles ou hôtel de Croisilles ou hôtel Lecourtois de Sainte-Colombe puis Foyer Sainte-Thérèse)

1, place du Calvaire

Mesnildot-ste-Colombe-001.jpg

L'hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe offre, par contraste avec de nombreux autres hôtels valognais, un rare exemple de maintien durable d'une même famille sur une propriété. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Thomas Picquenot sieur du Gauguier résidait déjà dans une maison située à son emplacement, et y décéda en 1696. Son fils, Nicolas Picquenot y mourut également, en 1706, ainsi que son petit-fils, Thomas, sieur de Lislemont, en 1734. L'édifice appartenait encore à la même famille au lendemain de la révolution. Elle ne fut vendue que le 7 mars 1832 par Madame de Royville, héritière de Anicer Lavavasseur, sieur d'Hiesville, fils de Anne Louise Picquenot, à Madame Jacques-Louis-Gabriel du Mesnildot, née Lecourtois de Sainte-Colombe. En 1852, la famille Lecourtois de Sainte-Colombe revend l'hôtel à Vital-Sévère Dalidan, avocat, qui le cède à son tour, deux ans plus tard, à Monsieur Le Gardeur de Croisilles. Passé vers 1920 en possession de la famille Lemarquand, il est donnée en 1980 à la communauté des soeurs franciscaines réparatrices de Jésus-Hostie.

L'hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe présente une façade principale sur jardin, constituée de six travées ordonnancées, intégrant un faux avant-corps central de deux travées. Le rez-de-chaussée, légèrement surélevé, repose sur un étage de soubassement, abritant une chapelle et ouvrant de plain-pied sur la rue Saint-Malo. Les baies du rez-de-chaussée de la façade sur jardin sont à arc segmentaire, avec un appui saillant et un garde-corps en ferronnerie, tandis que les fenêtres de l'étage sont à linteau droit. Le faux avant-corps est délimité par des chaînes de refend en légère saillie. Il supporte un fronton triangulaire percé de deux oculi, et comporte en son centre des pierres d'attente pour un décor héraldique non réalisé. La porte donnant accès au jardin est décalée en partie droite du corps de logis. Une date portée de 1760, inscrite en façade sur le cadran solaire, fournit un indice de datation pour cette construction, attribuable selon des critères stylistiques au milieu du XVIIIe siècle.

DSCN1455.JPG

La façade postérieure, donnant sur la rue Saint-Malo, ne présente pas l'ordonnancement de la façade sur jardin. Elle conserve des traces de baies obstruées pouvant remonter au XVIe ou XVIIe siècle, indiquant la reprise d'un édifice antérieur au XVIIIe siècle. Le foyer de jeunes filles en dépendance est accolé contre le mur pignon nord-est. Il occupe une construction des années 1950 ou 1960.

Stéphanie Javel/Julien Deshayes

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C
Cette édifice transformée en hôtel est surprenant et mystérieux digne d'un roman d'Alexandre Dumas ou d'Alphonse Daudet. Pour ceux qui seraient moins téméraires, ils peuvent toujours tentés de trouver d'autres coordonnées d'hôtel plus classiques sur le net, car il est quand même hors de question de rater la visite de cette région formidable. Votre blog est très intéressant. Merci de partager des merveilles d'architectures comme celles-ci.
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