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27 février 2024 2 27 /02 /février /2024 18:05
Visites « A l’ombre des Clochers »
Les déplacements sur sites lors des excursions se font en véhicules individuels.
Mardi 27 février à 15h – visite conférence
"Mémoire de mon village : Tamerville"
è Eglise de Tamerville
Mardi 26 mars à 15h – visite conférence
"Mémoire de mon village : Négreville"
è Eglise de Négreville
Mardi 16 avril à 15h – visite conférence
"Mémoire de mon village : Golleville"  
è Eglise de Golleville
Mardi 30 avril à 15h – visite guidée
L’Eglise de Morville et le manoir de Rotot
è Eglise de Morville
Mardi 14 mai à 15h – visite guidée
L’Eglise d’Yvetot-Bocage et le château de Servigny   
è Eglise d’Yvetot-Bocage
Mardi 21 mai à 15h – visite guidée
L’Eglise de Rocheville et le manoir des Ventes
è Eglise de Rocheville
Mardi 11 juin à 15h – visite guidée
Le Village d’Orglandes et son cimetière allemand
è Eglise d’Orglandes
Mardi 18 juin à 15h – excursion
Souvenirs de la Libération aux environs de Bricquebec
(La coupure du Cotentin et le camp Patton)
è Place Ste-Anne

(à suivre...)

 

Tarif des visites et conférences pour individuels pour les animations programmées :

Plein tarif : 4 € - Demi-tarif : 2 € (étudiants & personnes sans emploi)

Moins de 18 ans : gratuit (sauf animations pédagogiques)

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23 août 2023 3 23 /08 /août /2023 16:35
LES JOURNEES DU PATRIMOINE EN CLOS DU COTENTIN : 15/16/17 SEPTEMBRE 2023

VENDREDI 15 SEPTEMBRE

18h30 Valognes : Conférence de J. Sapori : « Jean Valjean »  FHôtel Grandval-Caligny (32 rue des Religieuses).

20h30 Valognes : Après une brève présentation de l’édifice
Concert de l’Orchestre régional de Normandie
« Europe Baroque »
F Eglise de l’ancienne abbaye bénédictine royale, actuel hôpital
 1 rue du 8 mai (sans réservation)

SAMEDI 16 SEPTEMBRE

10h-12h30 et 14h-18h Huberville : Animations autour du four à chaux des Grandes-Carrières F Heau Clémence (D.520)

10h30 et 14h30 Valognes : Visites guidées du fonds ancien de la médiathèque J. de Laillier Fsur place, Rue Henri Cornat

11h Bricquebec : Visite guidée « Bricquebec au Moyen-âge » Fcour du château

14h30 Valognes : Visite guidée de l’Hôtel Sivard de Beaulieu F 61 rue Henri Cornat

15h St-Sauveur-le-Vicomte : Visite guidée « Libération et Reconstruction de la Ville » F cour du château

16h30 Sottevast : Conférence « Une histoire des prieurés du Cotentin » F Manoir Ste-Suzanne, 4 chemin de l’Abbaye

16h30 L’Etang-Bertrand : Visite guidée du village F église de l’Etang-Bertrand

  

17h30 L’Etang-Bertrand : à la suite de la visite du village
Concert avec BAROKENTIN
Concert pour clavecin et violoncelle
Œuvres de Bach, De Fesch, Bononcini, Couperin
Féglise St-Siméon de l’Etang-Bertrand (sans réservation)

17h Bricquebec : Visite guidée du château médiéval Fcour du château

17h St-Sauveur-le-Vicomte : Visite guidée du château médiéval  F cour du château

18h30 Valognes : Visite guidée « Un guide nommé Barbey d’Aurévilly » F place du château (côté panneau lumineux)

21h00 Bricquebec : Visite nocturne théâtralisée du château médiéval Fcour du château

Dimanche 17 septembre

10h-12h30 et 14h-18h Huberville : Animations autour du four à chaux des Grandes-Carrières F Heau Clémence (D.520)

11h St-Sauveur-le-Vicomte : Chasse au trésor au château médiéval pour les enfants de 4 à 10 ans F cour du château

11h Valognes : Visite guidée « Valognes, d’après ses noms de rues » F Place du château (côté panneau lumineux)

14h-18h Valognes : Rencontre avec B. Guerrand, distillateur ambulant dans le cadre de l’exposition « Distiller à Valognes »

F Hôtel-Dieu (11, rue de l’Hôtel-Dieu)

14h30 Bricquebec : Visite guidée du château médiéval Fcour du château

14h30 Valognes : Visite guidée des termes antiques d’Alauna par l’association A.A.A. F rue Pierre de Coubertin

15h St-Sauveur-le-Vicomte : Visite guidée du château médiéval F cour du château

 

16h Néhou : Après une brève présentation de l’édifice

 Concert « Strauss et moi »

Avec les chanteuses Zoé Gosset, Estelle Rabaud

Et la pianiste Louise Akili (+ lectures)

F église St-Georges (sans réservation)

15h Rauville-la-Bigot : visite guidée du château de la Chesnée     F parking de la mairie

16h30 Valognes : visite guidée de l’ancienne abbaye bénédictine royale Fparking de l’hôpital, 1 Rue du 8 Mai

17h St-Sauveur-le-Vicomte : Visite guidée du château médiéval  F cour du château

 

Sauf mention contraire, visites et expositions sont gratuites

L’accueil dans les propriétés privées est assuré par les propriétaires. Merci de respecter scrupuleusement les horaires indiqués.

EXPOSITIONS
BRICQUEBEC
Tour de l’Horloge du château
Expositions sur la baronnie de Bricquebec au Moyen-âge et
« Ad lucem – les âmes animales » de L. BLANCHARD
Sam/Dim de 15h à 18h
SAINT-SAUVEUR-LE-VICOMTE
Atelier des Petits Pavés
(1, rue des Pavés de l’abbaye)
Exposition et ateliers d’initiation à l’art de la mosaïque
Sam/Dim de 10h à 19h
Fossés du château médiéval
« La Reconstruction de St-Sauveur-le-Vicomte (1944-1962) »
Jardin du musée J. Barbey d’Aurevilly
(64, rue Bottin Desylles)
« Château et demeures dans l’œuvre de J. Barbey d’Aurevilly »
 « St-Sauveur-le-Vicomte d’après les cartes postales anciennes »
VALOGNES
Médiathèque Julien de Laillier
(25, rue H. Cornat)
 « Livres remarquables de la bibliothèque de Valognes » 
Sam 10h30-12h30/14h-17h30
Hôtel Grandval-Caligny (32, rue des Religieuses)
Portraits au fusain, œuvres de B. Douchin
Sam/Dim de 10h30 à 18h
Hôtel-Dieu (11, rue de l’Hôtel-Dieu)
« Distiller à Valognes »
Sam/Dim de 14h à 18h
 Jardin Anne Heinis
 « La Maison du Grand-Quartier nous raconte »
HUBERVILLE
Manoir de Franqueterre
« Quatorze villages du Cotentin ». Œuvres de Ch. ROUIL.
Sam/Dim de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
Musées et lieux de visites
BRICQUEBEC et environs
Château médiéval : Visites guidées, Sam 17h/Dim 14h30. Nocturne théâtralisée Sam à 21h.
La Cour de St-Martin-le-Hébert : Visites commentées. Parking dans l’allée. 4€ /adulte, 2€ /-18 ans, Sam 14h-18h/Dim 14h-17h.
Manoir Ste-Suzanne de Sottevast : (Chemin de l’Abbaye) : Visites de la chapelle (Sam/Dim. 11h et 14h) ; conférence de J. Deshayes (Sam. 16h30) ; concert « Louisiana Song » (Sam. 17h30) ; atelier d’écriture (Dim. 10-12h) ; prestations orales « Eloquentia » (Dim. 16-17h) ; concert « Ôm Sage » (Dim. 14h30-15h30) + « Soufflant Manchot » (Dim. 17h30) ; expositions de peintures, gravures, photographies et artisanat (...).
Moulin de la Ville de Négreville : (rue Heau Brisset/D. 146) : Roues et meules en fonctionnement. Sam/Dim 10h-18h.
 SAINT-SAUVEUR-LE-VICOMTE et environs
Musée J. Barbey d’Aurevilly ; (64 rue Bottin Desylles) : Collection liée à la mémoire de l’écrivain normand, dans sa maison familiale. Sam/Dim 13h à 18h.
Château médiéval : Visites guidées. Sam 17h /Dim 15h. Chasse au trésor pour les 4-10 ans. Dim 11h.
VALOGNES et environs
Hôtel Grandval-Caligny : (32 rue des Religieuses) : Sam/Dim de 10h à 12h et de 14h30 à 18h (visite chaque ½ heure, participation libre en soutien aux Printemps de Grandval-Caligny).
Hôtel de Beaumont : (11, rue Barbey d’Aurevilly) : Visites guidées les Sam/Dim 10h30 à 12h et de 14h30 jusqu’à 18h30 (fermeture de la billetterie à 17h30 – tarif réduit).
Bibliothèque municipale J. de Laillier : (25 rue H. Cornat) : Visites commentées du fonds ancien et exposition de livres anciens. Sam 10h30 et 14h30.
Huberville, manoir de Franqueterre : Ouverture exceptionnelle, les Sam/Dim de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
Huberville, four à chaux : (Heau Clémence - D.520), Animations sur site, les Sam/Dim de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

Contact/informations (en semaine) : tel. 02 33 95 01 26/pah.clos.cotentin@lecotentin.fr

 

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14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 16:45
Le moulin de Fleury à Montaigu-la-Brisette

Le moulin de Fleury à Montaigu-la-Brisette

Données historiques : Les premières mentions relevées concernant le moulin de Fleury à Montaigu-la-Brisette ne sont pas antérieures à la fin du XVIIIe siècle. Un acte de vente du 4 sept 1781 du domaine voisin de la Préfontainerie fait référence, parmi ses délimitations, au « chemin tendant du presbytaire de Saincte Croix au moulin de Fleury, ce dernier faisant la propriété du sieur de la Porte fils ». Cet acte cite également parmi les terres bornant ledit domaine « le prey de Fleury » ainsi que « deux pièces de terre s’entretantes nommées le Clos de Fleury, situé paroisse de Montaigu, triage de Fleury » (1). Ces différents toponymes sont toujours portés au cadastre actuel, sur le site du moulin et les pièces de terre environnantes.

 

 

Le moulin de Fleury sur le cadastre de 1812

Il est probable que le « sieur de la Porte fils » qui, selon Charly Guilmard, possédait le moulin en 1781 était l’un des membres de la famille des sieurs de la Préfontainerie (dit alors la Pontfontainerie, sur la paroisse de Sainte-Croix-Bocage), domaine entré en leur possession vers 1750, suite au mariage de Pierre Charles Delaporte (bourgeois de Valognes) avec Louis Suzanne Lemagnen, héritière du domaine, que ses ancêtres avaient possédé depuis le Moyen-âge (2).

Les sources écrites postérieures permettent toutefois d’établir que le moulin de Fleury était passé en possession, avant la fin du XVIIIe siècle, du sieur (Louis Bernardin Jacques) Gigault de Bellefonds (1728-1792), détenteur des droits seigneuriaux qui s’exerçaient sur la paroisse de Montaigu. Le plus probable est donc que le moulin Fleury est bel et bien un très vieux moulin seigneurial, sur lequel s’exerçait un droit banal permettant d’imposer des corvées et paiements de taxe aux tenanciers de la seigneurie.

L’on apprend par un dossier d’archives privées que le moulin de Fleury fut fieffé en date du 11 floréal an IX (1er mai 1801) par le dénommé Charles Guillaume Quenault et son épouse Cécile Bernardine Gigault (3) au profit de François Hamel, cultivateur, originaire de Saint-Martin-d’Audouville. Ce document donne description d’un « moulin à eau situé sur la rivière de Sinope, avec deux roues et trois tournants, une salle et grenier dessus ; écurie et étable derrière ledit moulin et un terrain vague ; une autre étable écurie devant ledit moulin ; deux jardins potagers d’environ 7 perches chacun ; deux petites pièces de terre dont une plantée en pommiers séparées par une voye allant dudit moulin à l’église de Montaigu de contenance d’environ deux vergées ; un pré nommé le pré du moulin Fleury de quarante vergées ou à peu près, le tout bien connu dudit Hamel qui entend acquérir ». L’acte original précise que le citoyen Louis Piquet jouissait alors dudit moulin en tant que fermier, « suivant bail en datte du huit vendémiaire an sept » (29 septembre 1798), mais qu’il ne pourrait revendiquer de droit que sur l’un des deux jardins, et que l’acquéreur en serait libéré lors de la prise de possession de son bien, devant intervenir « le huit vendémiaire prochain » (soit le 30 septembre 1801).

L’acte de vente précise aussi que ledit moulin se trouvait encore grevé de rentes, dues à divers particuliers, suite à des concessions antérieures qui en avait été faites par le sieur Gigault de Bellefonds. Cela permet d’établir que le moulin Fleury avait été possession de ce dernier, avant d’entrer dans l’héritage de Cécile Bernardine Gigault, épouse du sieur Quenault (le couple, résidant à Paris est représenté lors de la vente de 1801 par le nommé Adrien Lebourg de Saussemesnil)

Ledit moulin se trouvait aussi grevé d’une rente acquise postérieurement par Eugénie (Jeanne Françoise Julie Euphrasie) Debout, veuve de François Joseph Ropert. Son recouvrement donna lieu en 1834 et en 1855 à des procédures de rachat et amortissement de rentes impliquant la famille Hamel.

L’acquéreur du moulin de Fleury, François Hamel, apparaît cité comme exerçant la profession de meunier dans l’acte de naissance de son fils Jean (François Napoléon), né à Montaigu le 17 mai 1809 de son union avec Marie Fleury (4). Décédé à Montaigu le 18 mars 1810 (à l’âge de 54 ans) François Hamel était né vers 1757, à Saint-Martin-d’Audouville (5).

Jean (François Napoléon) Hamel, qui était donc né en 1809, est à son tour cité comme exerçant la profession de meunier dans des actes 1834 et 1855, ou lors de son mariage avec Marie le Biez, qui eut lieu le 4 février 1847 (6). Son fils Auguste, issu de cette union, naquit le 17 mars 1849 à 2 heures du matin « en sa maison Moulin de Fleury ». Jean Hamel continua probablement à faire fonctionner l’atelier de meunerie jusqu’à sa mort, survenue en 1867.

Auguste (Germain) Hamel, qui succède ensuite à son père en tant meunier du moulin de Fleury, était également agriculteur et devint maire de Montaigu-la-Brisette en 1881. Il fut donc le troisième représentant de la dynastie des meuniers Hamel, et aussi le dernier de son lignage, puisque le moulin de Fleury a cessé de fonctionner après son décès, survenu le 14 mai 1901.

On relève que durant son mandat de maire, d’importants travaux sont engagés pour la restauration de l’église paroissiale, incluant une réfection complète de la nef. La demande de soutien financier adressée à l’état pour conduire ces travaux est appuyée par le préfet qui souligne que « au point de vue politique, la commune est très dévouée au Gouvernement de la République et elle mérite à tous les titres le plus bienveillant appui de l’administration » (7).

On apprend aussi par le Bulletin du Ministère de l’Agriculture de 1895 qu’Auguste Hamel avait par ailleurs « créé à ses frais un champ d'expériences pour la culture du pommier et un autre champ pour les engrais chimiques », et qu’il avait « transformé de nombreux chemins impraticables en lignes vicinales bien entretenues » (8). De son mariage avec Marie-Joséphine Lebunetel, Auguste Hamel eut deux garçons morts en bas âge, et deux filles, dont l’aînée, prénommée Marie Ernestine Palmyre (1874-1953) hérita du moulin Fleury et épousa en novembre 1899 (Paul-Victor) Henri Picquenot, antérieurement établi à Morville, ferme du Vastel. M. Henri Picquenot avait équipé le moulin d’une turbine électrique permettant d’alimenter son exploitation agricole (notamment pour le fonctionnement de barates à beurre et du pressoir à cidre, installé dans l’ancienne écurie) ainsi que la ferme voisine de la Brotinnerie. Il fut – comme son beau-père Auguste Hamel – maire de la commune de Montaigu-la-Brisette, entre 1919 et 1934 (9). M. Jean-Claude Picquenot, actuel propriétaire du moulin de Fleury (né en 1941) est le petit-fils d’Henri Picquenot et de Marie Hamel. Il nous a appris que ce sont ses grands-parents qui firent construire en 1909 la belle maison d’habitation située au-dessus du moulin.

  1. Architecture et environnement :

Le moulin de Fleury est situé sur l’une des extrémités orientales de la commune de Montaigu, sur la rivière de Sinope et en limite de l’ancienne paroisse de Sainte-Croix-Bocage, rattachée en 1818 à Teurtheville-Bocage. La Sinope est un fleuve côtier d’une longueur de 18.3 km qui prend sa source au Heau des Marests à Montaigu-la-Brisette, puis traverse plusieurs communes (St-Germain-de-Tournebut, Ozeville, Teurthéville-Bocage, Videcosville, Octeville-l’Avenel, Vaudreville, St-Martin-d’Audouville puis Lestre), avant de se jeter dans la mer à Quinéville. Dans sa traversée de Montaigu, la Sinope est grossie par le ruisseau des Becquets, la source du presbytère, celle de la Bellevillerie, la Fontaine du Val ou « au Vage », et le ruisseau de la Couldre. Autrefois la Sinope faisait tourner plusieurs moulins, dont un moulin à tan, dont il ne reste plus rien, et les moulins de Bardet (de son embouchure à sa source, la Sinope faisait tourner 28 moulins).

La prise d’eau du bief qui alimentait le moulin se situe à environ 500m en amont, sur le cours descendant de la Sinope, peu avant que celle-ci ne rejoigne la Couldre qui arrose le fond de la vallée. Une retenue de stockage d’eau, équipé d’un vannage toujours en place, est placée juste au-dessus, qui baignait le pignon nord de la maison Picquenot et permettait d’en alimenter le lavoir.

Au mur-pignon nord de l’édifice sont visibles les deux ouvertures circulaires qui qui servaient à loger les deux arbres de rotation des roues activant les trois tournants mentionnés dans l’acte de vente de 1801. La topographie indique que celles-ci étaient mû par une chute d’eau venant les percuter par l’arrière. L’un des arbres moteur, encore sain, a été remployé pour renforcer la charpente de l’édifice. La chambre de moûte est inscrite dans le même volume que l’habitation voisine, qui présente encore des ouvertures (porte à arc cintré et piedroits chanfreinés, fenêtre à traverse médiane et petits-jours chanfreinés) et une cheminée en place, cette dernière datable du milieu du XVe siècle environ.

Mur pignon nord du moulin

Le cadastre de 1812 montre que le moulin de Fleury était déjà associé à cette date aux trois autres bâtiments qui l’environnent aujourd’hui. L’un à usage de remise et d’écurie, avec fenil à l’étage, semble avoir également servi de pressoir à cidre, ainsi que l’indiquent les vestiges d’une maie et des cuves. L’aile nord de bâtiment, jointive au coursier du moulin, est formée d’un simple appentis qui semble avoir abrité deux burets à cochon. La maison d’habitation placée sur l’arrière du moulin était destinée au logement du meunier. C’est là que résidait la famille Hamel/Picquenot avant la construction d’une plus vaste demeure en 1909 (supra).

Un puits couvert en pierre, aujourd’hui recouvert de végétation, se trouve sur l’arrière du moulin, en bordure de route. Une ancienne boulangerie occupe la parcelle située en face de l’actuelle « maison de maître », jadis à usage de pépinière et de verger, de l’autre côté de la route départementale.

Bâtiment de l’ancien moulin, état actuel (2023)

J. Deshayes/Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin/Août 2023

Avec de chaleureux remerciements à M. J.C. Picquenot pour ses nombreux apports documentaires

Notes :

[1] Charly GUILMARD, La Préfontainerie (Teurtheville-Bocage), Valognes, 2008, p. 16-17.

[2] La première attestation de la famille Lemaignen remonte en l’an 1400. En 1646 François Le Maignen est le premier à s’intituler « sieur de Pontfontaine ». Noter qu’une famille de Fontaines possédait des terres à Teurtheville aux XIIIe /XIVe siècle, ainsi qu’une part des droits sur l’église (cf. AD.50, H. 779, 1221, charte de Jean de Fontaines (de Fontibus) chevalier et de ses frères cadets Robert et Pierre de Fontaines faisant donation de rentes à l’abbaye de Blanchelande ; H. 781 pour droits de patronage).

[3] Mariés en 1793 ; le sieur Quénault serait un ancien prêtre « défroqué ».

[4] Données issues des registres d’état civil de la paroisse, puis commune, de Montaigu, conservés aux archives départementales de la Manche (accessibles en ligne). Notons que le second prénom de « Napoléon » donné au nouveau-né est sans doute indicatif des sympathies politiques du meunier François Hamel.

[5] Il était lui-même le fils de Jean-François Hamel et de Jeanne François Codabey, mariés en 1798 à Saint-Martin-d’Audouville.

[6] L’acte de mariage précise bien que « Jean Hamel meunier âgé de 37 ans né en ce lieu le 17 mai 1809 » était le fils de feu François Hamel, « décédé en ce lieu le 17 mars 1810 » et de Marie Fleury (née à Octeville-l’Avenel c. 1772, décédée à Montaigu le 2 avril 1845 à l’âge de 73 ans). Parmi les témoins de ce mariage figure Charles Roblot, instituteur. Marie le Biez, fille de feu Victor le Biez et de Jeanne Touraine, était âgé de 21 ans lors de son mariage.

[7] Dr. Michel GUIBERT, Voyages archéologiques dans la Manche (1818-1820), vol. I, Saint-Lô, 1999, p. 214.

[8] 14e année, n°1, mars 1895, p. 18.

[9] De même que le sera son fils, Henri Bienaimé Auguste Clément Picquenot, né à Négreville le 10 juillet 1909 et mort à Cherbourg-Octeville le 7 septembre 1996, maire de Montaigu de 1959 à 1989.

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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 18:31

Qui se souvient que les potences, gibets et autres fourches patibulaires dressaient jadis leurs sinistres silhouettes dans  l'environnement quotidien de nos ancêtres, le plus souvent aux entrées des bourgs, aux carrefours des routes ou sur quelque hauteur dominant l’horizon.

Suscitant l’engouement des foules, chaque exécution donnait lieu à un spectacle macabre et les corps suppliciés, exposés plusieurs semaines à la vue de tous, étaient présentés comme de véritables trophées. Selon la coutume de Normandie, la nature des châtiments - qu’il s’agisse d’être pendu, décapité, brûlé vif, noyé ou enterré vivant -  variait en fonction du crime que l’on voulait punir, voire du rang et du sexe du condamné.  La diversité des peines contribuait ainsi à faire de chaque exécution une réjouissante attraction populaire, en même temps qu’une démonstration de pouvoir, affirmant sur ses terres les prérogatives du seigneur justicier.

Evoquant tour à tour ces différents types de supplices (coeurs sensibles s’abstenir !), le conférencier s’efforcera surtout d'ébaucher une petite géographie locale de ces anciens lieux de justice, depuis le Moyen-âge jusqu'à la fin de la Renaissance. 

RV. à 18H30, à Hôtel-Dieu de Valognes (rue de l'hôtel-Dieu)

Accès libre et gratuit

(Sincérement déconseillé aux moins de 10 ans et aux personnes sensibles).

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11 avril 2023 2 11 /04 /avril /2023 11:41
Dans le cadre du cycle de visites « A l’ombre des clochers », le Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin propose, le mardi 18 avril prochain, une causerie illustrée consacrée à l’histoire de la commune de Morville.
Constituée d’une nébuleuse de grands domaines et de hameaux qui formaient jadis autant de clairières dispersées dans un vaste espace boisé, la commune de Morville s’est développée à l’orée de l’immense forêt de Brix. Siège d’une importante seigneurie médiévale, elle abritait plusieurs manoirs et établissement religieux, dont un prieuré dépendant de l’Hôtel-Dieu de Coutances, et un ermitage voué à Saint-Pair. Saint Pair est également le patron de l’église paroissiale, dans laquelle sa statue en terre cuite côtoie celle de saint Antoine, autre ermite et fondateur de monastères. La commune est riche en maisons anciennes, lavoirs, puits et fours à chaux.
Cette causerie, illustrée de cartes anciennes et de nombreuses photographies, permettra d’évoquer les richesses de l’un des villages les plus attachants et les plus authentiquement préservé du Clos du Cotentin.
RV à 15h00, à l’église de Morville.
Plein tarif = 4 €, ½ tarif : 2€ (étudiants et personnes sans emploi).
Gratuit pour les moins de 18 ans et pour tous les habitants de la commune.
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23 mars 2023 4 23 /03 /mars /2023 14:04
Dans le cadre du cycle de visites « A l’ombre des clochers », le Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin propose, ce mardi 4 avril, une visite guidée consacrée à « L’église Notre-Dame de Ruffosses et le château de Montvason».
Dédiée à Notre-Dame, l’église est agréablement nichée au cœur d’un massif de rhododendrons et de bambous. Elle fut construite au milieu du XIXe siècle sur des terres concédées par Mme Féline de Mondésir, châtelaine du domaine de Rochemont, et selon les plans fournis par l'abbé Regnet. Un autre des bienfaiteurs investis dans la construction de cette nouvelle église fut l’armateur et négociant cherbourgeois Victor Mauger, qui possédait une résidence estivale au hameau de Montvason. Bâtie en remplacement d’une chapelle plus ancienne, l'église de Ruffosses abrite une statuaire relativement discrète mais offre en revanche une belle série de vitraux réalisés par les maîtres-verriers, Henri Mazuet et Charles Lorin.
C’est au hameau de Montvason - qui avait été au XVIe siècle le site de l'une des officines des potiers de Saussemesnil - que la famille Pierron de Mondésir construit peu après 1875 un élégant petit château. Occupé par  des troupes allemandes, puis américaine, durant la Seconde guerre mondiale, l'édifice abrite aujourd'hui de belles chambres d’hôtes, dont l’une offre une remarquable reconstitution d’une chambre d’hôpital militaire.
La visite débutera à 15h – Rendez-vous à l’église de Ruffosses.
Les tarifs sont de 4 € pour les adultes, 2 € pour les étudiants et les personnes sans emploi. Gratuit aux moins de 18 ans et pour les  habitants de la commune.

 

Contact (en semaine) :

Pays d’art et d’histoire

pah.clos.cotentin@lecotentin.fr

Tél. : 02.33.95.01.26

Blog : http://closducotentin.over-blog.fr

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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 12:06
Dimanche 19 mars à 15h00, le Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin propose une visite guidée de l’abbaye Marie-Madeleine Postel de Saint-Sauveur-le-Vicomte.
Fondation bénédictine datant du règne de Guillaume le Conquérant, l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte avait déjà largement périclité avant la Révolution de 1789, qui lui porta le coup de grâce de la confiscation. Bientôt transformé en carrière, l’édifice aurait totalement disparu s’il n’avait été relevé de ses ruines à l’initiative de sainte Marie-Madeleine Postel et de sa jeune congrégation, venues s’y établir en 1832. Dès 1838, les travaux étaient engagés, et furent menés par la Mère abbesse avec une énergie d’autant plus surhumaine que celle-ci avait déjà dépassé à cette date les 80 printemps !   Confiée au jeune charpentier et tailleur de pierre François Halley, la reconstruction de l’abbaye de Saint-Sauveur devait susciter en son temps l’admiration de nombreux contemporains, dont  celle du plus célèbre des enfants du Pays, l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly.
Cette œuvre monumentale, reflet de l’extraordinaire puissance spirituelle de la mère bâtisseuse, contribua aussi à définir le destin posthume de sa fondatrice : béatifiée en 1908 Marie-Madeleine fut canonisée en 1925 et apparaît aujourd’hui comme l’une des saintes les plus populaires du département la Manche. Atteinte en juin 1944 par les bombardements alliés, l’abbaye se voit ornée, entre 1956 et 1977 d’une série de nouveaux vitraux produits par la grande artiste et maître verrier que fut Adeline Hébert-Stevens, épouse et la collaboratrice de Paul Bony.
Rendez-vous sur place, rte de l’Abbaye
Les tarifs sont de 4 € pour les adultes, 2 € pour les étudiants et les personnes sans emploi. Gratuit aux moins de 18 ans.

LIEN : http://closducotentin.over-blog.fr/article-l-abbaye-sainte-marie-madeleine-postel-63016268.html

 

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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 14:13

En ouverture du cycle annuel de ses conférences d'histoire locale, le Pays d'art et d'histoire propose, ce jeudi 16 mars à 18h30, une communication consacrée aux "Mégalithes et pierres à légende du Cotentin".

Le Cotentin possède un riche héritage de monuments mégalithiques - allées couvertes, dolmens et menhirs - remontant à la période du néolithique ou à l'âge du bronze.

Premiers témoins architecturaux de l'occupation du territoire par des communautés d'agriculteurs sédentaires, ces monuments ont été soigneusement inventoriés depuis le début du XIXe siècle et continuent aujourd'hui de susciter l'intérêt des archéologues. Si beaucoup ont malheureusement disparus sous l'effet du vandalisme ordinaire, les célèbres "Pierres Pouquelées" de Vauville comme les galeries funéraires de Bretteville-en-Saire, Rocheville ou Lithaire en offrent encore de remarquables exemples. De très longue date, ces édifices de pierre ont motivé quantité d'interprétations et de relectures, où les mythes et les légendes s'accrochent et prolifèrent, en éveillant tous les trésors de l'imaginaire populaire. Le nom même que la tradition orale leur a légué révèle la richesse des représentations de nos aïeux :  dolmens dits du « Mariage des trois Princesses » autour de Fermanville, « Autel au Druide » ou « Roche au Chat » de Rocheville, « Tombeau du Diable » de la lande de Rauville-la-Place, « Chambres aux Fées » de Breuville... S'appuyant sur une riche iconographie, le conférencier proposera une immersion dans cet univers mystérieux et tentera ce faisant de révéler toute la richesse d'un patrimoine à la fois fort minéral et très immatériel.

 

Rv. Salle de réunion de la Maison des Services de Valognes (22, rue de Poterie) à 18h30.

Entrée libre et gratuite.

 

Contact (en semaine) :

Pays d’art et d’histoire

pah.clos.cotentin@lecotentin.fr

Tél. : 02.33.95.01.26

Blog : http://closducotentin.over-blog.fr

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13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 10:51
Fondée à Cherbourg en 1623 l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Protection célèbre en 2023 ses 400 années d’existence.
Trois ans après la fondation, en 1626, la peste oblige les sœurs bénédictines, dirigées par l'abbesse Charlotte de la Vigne, à fuir la Cherbourg pour se réfugier à Tamerville, puis à Emondeville et enfin à Valognes. La congrégation trouve dans la petite capitale aristocratique du Cotentin un accueil enthousiaste et bénéficie de nombreuses donations.
Elle y obtient en 1629 un terrain important qui servira d’assise à de superbes bâtiments et accueillera jusqu’à 80 moniales. Durant la Révolution française, la communauté est dissoute et le site de l’abbaye bénédictine est confisqué pour abriter l’hôpital de Valognes. Loin cependant de disparaître, la communauté reste soudée et parvient, en 1810, à racheter le domaine d’une autre congrégation religieuse dissoute, celle des frères Capucins. C’est ainsi que la vie religieuse des soeurs a pu continuer de fleurir, dans ce nouvel édifice, qu’elles occupent encore aujourd’hui.
Après un parcours depuis la place du Calvaire au bas de la rue des Capucins, la découverte de l’église Notre-Dame de Protection permettra d’évoquer cette longue histoire et de contempler quelque uns de ses trésors artistiques. Soeur Michèle-Marie, qui a signé en 2020 une somme inégalable sur l’histoire de l’abbaye, complètera le propos du guide conférencier et fera partager sa connaissance intime des lieux, et de la vie monastique selon la règle de saint Benoît.

Le rendez-vous est fixé à 15h00, sur la place du calvaire.

4 euros pour les adultes, 2 euros pour les étudiants et personnes sans emploi, gratuit pour les moins de 18 ans

 

Contact (en semaine) :

Pays d’art et d’histoire

pah.clos.cotentin@wanadoo.fr

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 11:08

En partenariat avec l’association « Pour le Patrimoine de Magneville », le Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin propose, le mardi 14 février prochain, une causerie illustrée consacrée à « L’église et le village de Magneville à travers l’histoire ».

Au fil d’une projection de plans anciens et d’autres documents, nous entreprendrons un voyage dans le passé de cette commune à l’histoire particulièrement riche.

Evoquant tour à tour l’exploitation des rivières et le réseau routier, l’artisanat local et les pratiques agricoles, le conférencier s’attardera aussi sur l’histoire des seigneurs de Magneville et sur les nombreux manoirs et fermes anciennes que l’on peut y découvrir.

L’église Notre-Dame, chef d’oeuvre de l’architecture romane du Cotentin ne sera naturellement pas oubliée. Nous comptons aussi sur la contribution des habitants de la commune, chaleureusement invités à se joindre à nous, pour enrichir cette présentation de leurs propres observations et connaissances. Une promenade aux abords de l’église permettra de conclure l’après-midi.

L’accès à cette conférence est gratuite. Chacun sera libre d’apporter son soutien à l’association, afin de contribuer aux travaux de restauration de l’église, dont monsieur le Maire évoquera pour nous l’état d’avancement.

Le rendez-vous est fixé à 15h00, devant l’église de Magneville.

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Intervenants : J. Deshayes/S. Tasset

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Présentation

  • : Le blog de closducotentin.over-blog.fr
  • : Ce site présente les actualités proposées par l'équipe du Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin. Il contient également des dossiers documentaires consacrés au patrimoine et à l'histoire de Valognes, Bricquebec et Saint-Sauveur-le-Vicomte.
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