Ce site présente les actualités proposées par l'équipe du Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin. Il contient également des dossiers documentaires consacrés au patrimoine et à l'histoire de Valognes, Bricquebec et Saint-Sauveur-le-Vicomte.
En 1765 cette demeure appartenait au dénommé Joseph Laisné. Un sieur Laisné, teinturier, est à nouveau cité en 1786 parmi les résidants de cette demeure, qui correspondait alors au n°12 de la rue des Religieuses. Selon le recensement de 1786, logeaient aussi à cette adresse la demoiselle Jourdain, la veuve Tolmer et le bureau du tarif.
La façade sur rue comprend deux étages d’habitation et un niveau de combles, sur un rez-de-chaussée anciennement à usage de boutique, désormais transformé en garage. L’édifice est limité en largeur à deux travées ordonnancées, avec fenêtres coiffées d’arcs surbaissés au premier étage, fenêtres quadrangulaires à l’étage et fenêtres à pignon éclairant les combles. Un bandeau horizontal courre à l’appui des ouvertures du premier et du second étage. L’ensemble du parement en pierre calcaire est recouvert d’un enduit. Une étroite tour quadrangulaire adossée à la façade postérieure loge un escalier desservant les étages.
Cette construction apparaît globalement attribuable au XVIIIe siècle mais l’aspect massif de la souche de cheminée et le principe de l’escalier hors-œuvre permettent de percevoir le maintien partiel d’une structure plus ancienne, pouvant remonter à l’époque de la Renaissance.
Détail d'une carte postale ancienne, vers 1900
On peut regretter naturellement la substitution d’un garage aux anciennes boutiques du rez-de-chaussée et la sècheresse des barres métalliques servant de garde corps devant les fenêtres sur rue, qui altèrent un peu la sobre élégance de cette maison ancienne.