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Ce site présente les actualités proposées par l'équipe du Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin. Il contient également des dossiers documentaires consacrés au patrimoine et à l'histoire de Valognes, Bricquebec et Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Maison, 27 rue des Religieuses

D’après les sources écrites disponibles, il apparaît que cette maison appartenait en 1786 au sieur Lalande, aubergiste, résidant alors au n°10 de la rue des Religieuses. Le destin de l’aubergiste Lalande est lié de façon assez directe aux évènements de la Révolution à Valognes. Le 7 juillet 1796 au soir, lors de rixes qui accompagnèrent la comparution du représentant de la Constitution Lecarpentier face à l’administration municipale, le sieur Lalande venu manifester fut en effet sérieusement bousculé par les forces de l’ordre, au point d’en mourir durant la nuit. La raison de cette mort fut imputée par les autorités aux convulsions dues à la colère « de n’avoir pas réussi dans le projet sans doute formé de commettre une atrocité ». Selon le commandant Colin dirigeant la garde nationale « la fureur qui s’est emparé de lui a été au point qu’ayant été ouvert après sa mort, on a reconnu qu’il avait des fibres de la tête cassées » (Jean POUËSSEL, « Le retour de Lecarpentier à Valognes », Revue de la Manche, fasc. 131, juillet 19991, p. 40).

Valognes-rue-des-Religieuses-27.JPG

Cette demeure se développe le long de la rue sur une largeur de quatre travées régulières, mais l’élévation de l’édifice n’est pas homogène : tandis que les deux premières travées  ne comprennent qu’un seul étage d’habitation, les deux secondes intègrent un deuxième étage en nette surcroit. La façade en pierre calcaire est aujourd’hui apparente mais possédait initialement un enduit couvrant. Le rez-de-chaussée à usage commercial a été entièrement remanié et re-parementé dans la seconde moitié du XXe siècle.

Valognes-rue-des-Religieuses-27b.jpg

Le premier étage présente une série d’ouvertures en portes-fenêtres coiffées d’arcs surbaissés à clé saillante, protégées par des gardes corps en ferronnerie assez joliment ouvragés.


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