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23 mars 2020 1 23 /03 /mars /2020 11:21

Inventaire en cours : Lettres L à Q :

 

Lessay : En 1408 est mentionné le « quemin tendant de Criences à la maladrerie de Lexé » (chemin tendant de Créances à la maladrerie de Lessay). Cette maladrerie se trouvait au sud du bourg, non loin de la chapelle Notre-Dame de la Lande.

Lieusaint (anc. canton de Valognes) : En 1238, des rentes sont données par le dénommé Guillaume Bausebois, clerc, sur une pièce de terre assise « auprès du ménage des Lépreux de Lieusaint » ; On trouve aussi mention, en 1427, d’une terre nommée « le pré du cimetière des Lépreux », et d’un « quemin allant de Valoingnes à la maladrerie ». Cette ancienne maladrerie correspond à la ferme dite de la Madeleine, qui a conservé le vocable que portait la chapelle des lépreux. Cet établissement semble avoir disparu assez tôt, remplacé à la fin du XVe siècle par l’hôtel Dieu de Valognes. La maladrerie de Lieusaint se trouvait en limite nord-est de la paroisse, en bordure de l’ancienne voir romaine de Valognes (Alauna) à Coutances.

La Madeleine de Lieusaint sur la carte de Mariette de la Pagerie

Lieusaint, la Madeleine, logis du XVe siècle (détail)

Magneville (anc. canton de Bricquebec) : Lieu-dit « les maladreries », « la maladrerie du chemin » sur le cadastre ancien et le cadastre actuel, en limite paroissiale de Golleville, auprès de la grande route menant de la baie des Veys à Surtainville, dite « carrière Bertran » (avoisine « la terre au loup »).

Magneville, localisation des topononymes "les maladreries"

sur le cadastre ancien de la commune.

Martinvast (anc. canton d’Octeville) : On trouve mention en 1409 de « trois vergées de terre assises en la paroisse de Martinvast, eu trans de la maladrerie, bute au chemin de Bricquebec à Cherbourg ».

Le Mesnil-au-Val (anc. canton de Tourlaville) : Le lieu-dit « la malarderie » ( pour maladrerie ?) figure sur le cadastre actuel (parcelle B. 900).

Mobecq (anc. canton de la Haye-du-Puits) : La "maladrerie de Bô" à Mobecq est citée dès le XIIe siècle dans le cartulaire de l’abbaye de Blanchelande. Selon l’abbé LECANU (Histoire du diocèse de Coutances, t. I p. 193), les biens de cette maladrerie furent réunis après 1687 à l’hôpital de Saint-Sauveur-le-Vicomte (installé par Louis XIV dans le château médiéval), qui devait à ce titre entretenir deux pauvres de la paroisse de Mobecq.

Montfarville (anc. canton de Quettehou) : La maladrerie de Montfarville est bien attestée depuis le début du XIIIe siècle. En 1210 est mentionnée la « foire des lépreux », dont les revenus appartenaient à l’abbaye de Montebourg. En 1225, Samson Folliot, seigneur de la paroisse, figure parmi les bienfaiteurs de cet établissement. Le pouillé de 1332 précise que la chapelle des lépreux de Montfarville, vouée à sainte Marie-Madeleine était desservie par un vicaire, qui touchait une rémunération de 10 deniers lorsqu’il procédait à l’inhumation de pensionnaires défunts. Le curé de la paroisse était tenu chaque année de venir y célébrer une messe, le jour de la foire, à la sainte Marie-Madeleine. Par une disposition fréquente mais rarement évoquée dans nos sources, le curé devait aussi hériter des biens des lépreux, qui n’étaient pas eux-mêmes autorisés à établir un testament.

Il est indiqué dans un document de 1456 que la léproserie de la Madeleine de Montfarville venait « butter sur le Chemin du Roi ». La mention « chapelle ruinée » repère sa position sur un plan levé vers 1780 par les ingénieurs du roi. Elle se trouvait à l’est du village, en bordure de la route de Barfleur (à l’emplacement précis de « Top Garage »). Son souvenirs s’est conservé dans le nom de la rue voisine, baptisée « rue de la Madeleine ». Ses revenus ont été attribués en 1696 à l’hôtel-Dieu de Valognes.

Montfarville, la chapelle de la Madeleine sur un plan levé vers 1780 par les ingénieurs du roi

Moyon (anc. canton de Tessy) : La léproserie Saint-Germain de Moyon est citée dans un acte de 1256, mentionnant sa donation au prieuré de Brewton en Angleterre. En 1260 l’établissement revint par échange à l’abbaye de Troarn (Calvados).

Néhou (anc. canton de Saint-Sauveur-le-Vicomte) : la chapelle de la maladrerie de Néhou, fondée par Richard de Vernon, fut consacrée en 1222 par l’évêque de Coutances sous le vocable de Saint-Jean, sa desserte étant confiée aux frères de l’hôtel-Dieu de Saint-Lô. Cette fondation aurait elle-même été précédée par une première maladrerie, disposant d’une chapelle vouée à Saint-Gilles, au profit de laquelle une foire avait été fondée en l’an 1200 par le roi Jean-Sans-Terre. Un acte du XVe siècle précise que cette chapelle était désormais vouée à la Vierge, ce qui fait le troisième vocable attesté pour un même sanctuaire ! La maladrerie Saint-Jean, était connue également sous le nom de « prieuré du Belarbre » ou « chapelle de Montroc » avant d’être reconstruite en 1823, pour devenir l’église paroissiale de Saint-Jacques de Néhou.

Saint-Jacques-de-Néhou, statue de Saint-Roch (saint protecteur contre la peste)

Neville-sur-Mer (anc. canton de Saint-Pierre-Eglise) : un lieu-dit « le pré de la malarderie » ( pour maladrerie ?) figure sur le cadastre actuel (parcelle B. 169).

Nicorps (anc. canton de Coutances) : Lieu-dit « la maladrie » (IGN) non loin du village et de l’église Saint-Corneille.

Omonville-la-Rogue (anc. canton de Beaumont-Hague) : Sur une hauteur, auprès d’un tertre dit le Hutch-Heu et d’un ancien lazaret, aurait existé une fontaine dite de la Maladrerie (Anselme DELAPORTE, Annuaire du département de la Manche, 1834). Nous n’en avons pas retrouvé trace.

Percy (anc. canton de Gavray) : Le lieu-dit « la maladrerie » figure sur la carte IGN.

Querqueville : On trouve mention en 1433 d' « une pièce de terre d'une vergie, assise en Querqueville à la Marche, bute sur le tourniail de la Maladrerie et au chemin du Roy».

Quettehou : L’existence de la léproserie de Quettehou est mentionnée dans le « Livre Blanc » ou pouillé de 1332, d'après lequel il n’était pas d’usage de célébrer la messe dans l’oratoire de la léproserie. Comme à Montfarville, le curé héritait des lépreux, et devait leur administrer les sacrements et la sépulture. Cette maladrerie se trouvait au sud du bourg de Quettehou, en bordure de route, auprès de la chapelle d’Isamberville.

  • « Item quoddam oratorium leprosorum est in dicta parrochia, in quo non fuit consuetum missas celebrari. Rector percipit oblationes super dictis leprosis et mobilia cujuslibet, quando decesserint, et ministrat eidem sacramenta et ecclesiasticam sepulturam ».

Localisation de la maladrerie de Quettehou sur un plan levé vers 1780 par les ingénieurs du roi

Quettreville-sur-Sienne : Un lieu-dit « la maladrie » figure sur le cadastre actuel (ZI 1,2,4 et voisines).

(à suivre...)

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